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L'association Aidons Marina soutient actuellement 4 projets de recherche fondamentale
sur les cancers pédiatriques :
 
- Projet sur les tumeurs cérébrales : 
INSERM de BORDEAUX – Docteur Christophe Grosset
- Projet sur les tumeurs du foie :
INSERM de BORDEAUX – Docteur Christophe Grosset
- Projet sur les tumeurs du rein :   
INSERM de BORDEAUX – Docteur Patrick Auguste
- Projet sur les ostéosarcomes :
INSERM de LYON - au sein du Centre Léon Bérard - Docteur Max Piffoux
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4 février 2023 - Un bel article de CNEWS avec l'interview du Directeur de recherche de l'INSERM de Bordeaux, Christophe Grosset, dont nous soutenons financièrement les travaux sur le cancer pédiatrique (du foie, du rein, du cerveau). On ne peut que se réjouir de voir que les moyens financiers - que nous disions trop faibles voire inexistants en faveur de la recherche en oncologie pédiatrique - ont augmenté ces dernières années, grâce en partie aux associations qui se sont engagées pour alarmer, agir et faire agir l'Etat à ce niveau. Et grâce à des chercheurs comme Christophe Mircade Équipe Mircade - Recherches sur les cancers de l'enfant. qui montrent le chemin et qui arrivent à convaincre par leurs résultats. C'est une excellente chose. Il faut continuer en ce sens évidemment. AIDONS MARINA est très fière de vous soutenir grâce à ses donateurs et bénévoles. Merci CNEWS pour cette mise en lumière du cancer pédiatrique et des travaux de nos chercheurs !
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- Projet sur les tumeurs cérébrales :

INSERM de BORDEAUX – Docteur Christophe Grosset

 

Compte-rendu du Dr Grosset - Octobre 2023 :

Projets Gliome infiltrant du tronc cérébral – Equipe MIRCADE – Octobre 2023          LOGO MIRCADE

Les tumeurs du système nerveux représentent 26% de toutes les tumeurs pédiatriques et sont celles dont le pronostic est le plus défavorable. Depuis 2013, l’équipe MIRCADE (pour « Méthodes et Innovations pour la Recherche sur les Cancers de l’Enfant », https://www.bricbordeaux.com/en/bric-team/mircade) à Bordeaux s’intéresse au gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC), une tumeur qui touche principalement les enfants âgés de 4 à 12 ans et dont le taux de survie est proche de zéro.

Avec le soutien de l’association Aidons Marina, notre équipe a pu montrer le bénéfice de combiner le GSK126 (un composé bloquant l’action de la protéine EZH2) avec une statine (un médicament utilisé en Pharmacie depuis plus de 20 ans pour lutter contre le cholestérol) pour éliminer les cellules de GITC (publication dans le journal Neuro-Oncology Advances en mars 2022, https://doi.org/10.1093/noajnl/vdac018). Nos résultats montrent que cette combinaison est également efficace dans plusieurs cancers pédiatriques (foie, rein, os…) et adultes (foie, poumons), et qu’elle est donc très prometteuse sur le plan thérapeutique. Nous poursuivons donc nos investigations pour savoir si cette combinaison marche aussi dans d’autres types de cancers, notamment dans plusieurs tumeurs cérébrales (médulloblastome, ATRT, épendymome, glioblastome). En parallèle, nous poursuivons le projet G-STAT qui fait suite au dépôt d’un brevet par notre équipe en 2021 et qui vise à développer un nouveau médicament combinant le GSK126 et une statine (https://www.ast-innovations.com/en/innovations-1/catalog/g-stat-innovation-treatment-glioma-hepatoblastoma-en).

Nous travaillons également au repositionnement de certains médicaments anticancéreux utilisés à l’hôpital pour traiter d’autres types de cancer et qui pourraient fonctionner dans le GITC. L’idée est, ici, de gagner du temps pour les patients en identifiant les médicaments les plus efficaces et déjà disponibles. Cependant, plusieurs des agents anticancéreux que nous avons identifiés comme efficaces dans le GITC ont déjà été utilisés, seuls, dans des essais cliniques, et aucun n’a apporté de réel bénéfice pour les enfants atteints de GITC. C’est pourquoi notre équipe travaille depuis plusieurs années à l’élaboration de thérapies combinées associant plusieurs agents anticancéreux sélectionnés pour leur efficacité à éliminer spécifiquement les cellules de GITC. C’est de cette idée qu’est née la combinaison GSK126+statine décrite plus haut. En effet, nous pensons que l’utilisation de thérapie combinée a plus de chance de bloquer le phénomène de chimiorésistance (communément observé avec les cellules de GITC) et ainsi, d’être réellement efficace contre la tumeur. Plusieurs nouvelles combinaisons sont en cours d’évaluation dans l’équipe MIRCADE et nous envisageons aussi de combiner certains candidat-médicaments avec des approches d’immunothérapie, un domaine dans lequel notre équipe va s’engager en 2024 avec l’aide d’un chercheur bordelais et d’une étudiante spécialiste de l’immunologie. En partenariat avec une société privée, spécialisée dans les analyses bio informatiques et l’intelligence artificielle, nous travaillons aussi à limiter l’envahissement du cerveau par les cellules tumorales et ainsi diminuer les symptômes les plus graves chez les patients. Les données de séquençage sont en cours de production et seront bientôt analysées par notre partenaire. Enfin, nous travaillons à l’élaboration de nouveaux composés anticancéreux en partenariat avec plusieurs équipes de chimistes de Bordeaux et de Montpellier. L’efficacité de ces nouveaux composés sera bientôt testée dans notre laboratoire et les plus prometteurs seront protégés par brevet avant d’envisager leur transformation en médicaments avec l’aide d’entreprises privées.

A travers tous ces projets de recherche, nous espérons découvrir de nouveaux candidat-médicaments et de nouvelles combinaisons de traitement qui pourraient déboucher sur des nouveaux essais cliniques dans le GITC d’ici 2028. Afin que les résultats de nos travaux de recherche puissent également bénéficier à un plus grand nombre d’enfants et d’adolescents atteints de tumeurs cérébrales, certains de nos travaux de recherche seront menés en parallèle sur plusieurs gliomes pédiatriques de haut grade (médulloblastome, ATRT, épendymome, glioblastome).

Notre équipe est donc très engagée dans la recherche contre le GITC et de nombreux chercheurs experts dans des domaines scientifiques très variés ont rejoint notre réseau pour lutter avec nous contre ce fléau. Ce dynamisme et ces avancées nous les devons au soutien de l’association Aidons Marina, à tous ses bénévoles et à tous ses donateurs qui nous font confiance et nous aident depuis tant d’années. Au nom de l’ensemble des membres de l’équipe MIRCADE, je vous en remercie très sincèrement.

Dr Christophe GROSSET

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Compte-rendu du Dr Grosset - 13 décembre 2022 :

L'agent anticancéreux GSC-126 - dépôt d'un brevet : 

"Dans un travail publié le 1er Mars 2022 dans le journal Neuro-Oncology Advances (https://academic.oup.com/noa/article/4/1/vdac018/6540481), l’équipe MIRCADE montre que les cellules de gliome infiltrant du tronc cérébral ou GITC (aussi appelé DIPG pour « diffuse intrinsic pontine glioma » en anglais) sont sensibles à un agent anticancéreux appelé GSK-126. Ce composé est connu des scientifiques pour bloquer l’activité enzymatique de la protéine EZH2 qui intervient dans de nombreux cancers et leucémies. Dans le GITC, le gène EZH2 est augmenté mais le rôle exact de la protéine EZH2 reste incertain. Notre équipe poursuit donc ses travaux à ce sujet.

Comme les cellules de GITC répondent malgré tout au GSK126, nous avons analysé le contenu moléculaire en protéines des cellules traitées par ce composé par rapport aux cellules non traitées. Nos résultats montrent qu’en réponse au GSK-126, les cellules de GITC produisent plus de lipides et notamment, plus de cholestérol. Or, ce dernier est important car il intervient dans la composition des membranes, l’activité énergétique et la division cellulaires, ainsi que dans la synthèse de nombreuses hormones nécessaires à la survie des cellules normales. Comme décrit dans la revue de Singh Mayengbam et ses collaborateurs (https://doi.org/10.1016/j.tranon.2021.101043), le cholestérol joue aussi un rôle essentiel dans le cancer et notamment, dans les processus de prolifération et de migration cellulaires, d’invasion des tissus normaux, et dans la résistance des cellules tumorales à la chimiothérapie. Or, les cellules de GITC possèdent toutes ces caractéristiques.

Le cholestérol étant connu pour son implication dans les maladies cardiovasculaires et notamment, l’athérosclérose, nous avons traité les cellules de GITC avec des médicaments génériques appelés statines qui bloquent la synthèse de cholestérol. Utilisées seules, les statines ont peu d’effets sur les cellules de GITC. Par contre, nos résultats montrent que la combinaison du GSK-126 et d’une statine élimine de façon extrêmement efficace les cellules de GITC. Cet effet est supérieur à celui du GSK-126 lorsqu’il est utilisé seul et la quantité de GSK-126 utilisé pour tuer les cellules de GITC est bien plus faible en présence de statine (Figure). En clair, en empêchant la production de cholestérol, les cellules de GITC sont plus sensibles à l’action du GSK-126 et meurent plus rapidement avec une dose plus faible de drogue anticancéreuse.

Face à ces résultats très impressionnants et prometteurs sur le plan thérapeutique, nous avons déposé un brevet en Septembre 2021. Nous recherchons actuellement des partenaires industriels et des fonds pour concevoir un nouveau traitement. Bien sûr, à ce stade très préliminaire, ce projet de Recherche & Développement (appelé aussi préclinique) reste expérimental. Il est donc important de rester prudent quant à son efficacité chez les patients et de suivre scrupuleusement toutes les étapes légales liées à sa conception.

Cette percée dans la lutte contre le GITC nous la devons à toutes nos associations partenaires et notamment à l’association Aidons Marina qui a apporté 115 000€ de financements à notre équipe depuis 2014 ! Nous tenons donc à remercier très chaleureusement les bénévoles de l’Association Aidons Marina pour leur engagement dans ce combat contre le cancer de l’enfant et tous les donateurs pour leur générosité et leur participation directe à ce premier succès. Je tiens à remercier également Stéphanie Ville pour son courage, sa volonté, son soutien sans faille depuis 9 ans et sa confiance dans nos capacités à mener des travaux de recherche de premier plan sur le GITC."

Figure : Représentation schématique de l’effet thérapeutique du GSK-126, seul ou combiné avec une statine, dans le GITC. Comme le montre le symbole « tête de mort » en bas de chaque condition d’étude, la combinaison GSK-126 + statine à droite est beaucoup plus efficace pour éliminer les cellules de GITC que le GSK-126 seul à gauche et utilise des doses de GSK-126 bien inférieures avec, à la clé, une réduction de la toxicité des médicaments.

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Le médicament anti-protéine EZH2

Compte-rendu du Dr Hagedorn - octobre 2019 :

Projet de Farah Rahal sous la direction du Dr Martin Hagedorn

"Le projet mené par Farah Rahal sous la direction du Dr Martin Hagedorn à l’INSERM de Bordeaux (équipe MiRCaDe dirigée par le Dr Christophe Grosset) vise à améliorer le traitement des enfants atteints d’une tumeur du tronc cérébral. Ces tumeurs, qui résistent aux chimiothérapies actuelles, possèdent généralement des anomalies du génome appelées « modifications épigénétiques ». La présence de ces anomalies rend les cellules tumorales du tronc cérébral potentiellement sensibles à certains médicaments capables de cibler ces altérations épigénétiques. Un de ces médicaments a pour cible la protéine EZH2 qui est fortement produite par les cellules de gliome du tronc cérébral. Au laboratoire, nous avons montré que le blocage de la protéine EZH2 par ce médicament entraine une diminution de la prolifération et de la migration des cellules tumorales et conduit à leur élimination définitive.

Le projet de Farah a deux objectifs principaux. Le premier est de comprendre comment le médicament anti-protéine EZH2 marche au niveau moléculaire et comment le rendre plus efficace, notamment en l’association à d’autres agents anticancéreux comme le Panobinostat. Le deuxième objectif vise à réduire la toxicité de cet inhibiteur d’EZH2 pour limiter ses effets secondaires. En effet, comme toute molécule chimique anticancéreuse, elle peut être toxique à forte dose et par conséquent, moins efficace. En partenariat avec le Pr Sébastien Papot à l’Université de Poitiers et avec le soutien financier de la Ligue Nationale contre le Cancer, nous allons tester une nouvelle approche de chimiothérapie qui consiste à « enfermer » la molécule active anti-EZH2 dans une enveloppe chimique qui sera alors transportée sous forme inerte par la circulation sanguine jusqu’à la tumeur où elle sera spécifiquement libérée et éliminera les cellules tumorales sans affecter les tissus normaux bordant les vaisseaux sanguins, limitant ainsi sa toxicité.

Nous tenons à remercier tous les donateurs et les bénévoles de l’association Aidons Marina pour nous avoir aidé et permettre à ce projet de thèse se réaliser au sein de l’équipe MiRCaDe à Bordeaux."

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Evaluation de l’efficacité des traitements anticancéreux par le développement d’un nouveau modèle de tumeur du tronc cérébral chez la souris

Compte-rendu du Dr Hagedorn :

"Grâce au soutien de l’association Aidons Marina, l’équipe MiRCaDe poursuit ses travaux de recherche sur les tumeurs du tronc cérébral (DIPG). Le projet mené par Caroline Capdevielle (étudiante en thèse) est d’étudier le rôle biologique de deux protéines, dont l’expression est fortement augmentée dans les cellules de DIPG traitées au panobinostat, une drogue actuellement testée en clinique dans le traitement du DIPG. Ces deux protéines, mal connues dans le cancer, pourraient constituer de nouvelles cibles thérapeutiques ou des marqueurs de résistance au traitement par le panobinostat. Le travail de Caroline consiste à étudier le lien entre ces deux protéines et le panobinostat dans les cellules de DIPG à l’aide d’un modèle tumoral dans l’embryon de poulet.

Cependant et afin de nous rapprocher au plus près de ce qui se passe chez les patients, nous allons également développer un modèle de DIPG chez la souris. Pour mettre en place ce nouveau modèle, nous collaborons avec les personnels de l’Animalerie de l’Université de Bordeaux car les analyses chez la souris sont plus longues et plus complexes que celles réalisées chez le poulet. L’intérêt du modèle souris est de pouvoir tester l’effet d’une molécule thérapeutique dans un animal entier et de promouvoir son transfert vers la clinique et donc vers les patients.

Le soutien d’Aidons Marina est donc essentiel pour faire avancer ce projet qui vise à mieux comprendre les processus à l’origine du DIPG et à lutter plus efficacement contre cette maladie."

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Logo insermlogo universit de bordeaux
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- Projet sur les tumeurs du foie :
INSERM de BORDEAUX – Docteur Christophe Grosset 
L'INSERM de Bordeaux soutenu financièrement par notre association grâce à vos dons, effectue des études sur plusieurs cancers de l’adulte et de l’enfant, notamment sur le carcinome hépatocellulaire et l'hépatoblastome.
Unité Biothérapies des Maladies Génétiques, Inflammatoires et Cancers
(BMGIC), U1035 INSERM, Université de Bordeaux

Equipe miRCaDe (microARNs dans le Cancer et le Développement)

Liens vers vidéos - Dr Grosset - Décembre 2022 :

https://static-content.springer.com/esm/art%3A10.1038%2Fs42003-021-02919-z/MediaObjects/42003_2021_2919_MOESM3_ESM.mov

https://static-content.springer.com/esm/art%3A10.1038%2Fs42003-021-02919-z/MediaObjects/42003_2021_2919_MOESM4_ESM.mov

https://static-content.springer.com/esm/art%3A10.1038%2Fs42003-021-02919-z/MediaObjects/42003_2021_2919_MOESM8_ESM.mov

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Compte-rendu du Dr Grosset - 2017 :

"Notre équipe travaille sur l’étude de plusieurs cancers de l’adulte et de l’enfant, dont deux types de cancer du foie: 1) le carcinome hépatocellulaire, une tumeur fréquente (7900 cas/an en France) et de très mauvais pronostic qui touche les adultes, et 2) l'hépatoblastome, une tumeur beaucoup plus rare (20-25 cas/an en France) qui se développe chez les très jeunes enfants.

Au laboratoire, nous cherchons à bloquer l’action des oncogènes Glypican-3 et Bêta-caténine, deux gènes qui jouent un rôle central dans l’apparition de ces deux cancers hépatiques. Nos travaux, initiés en 2012 et publiés au printemps 2017 dans les journaux scientifiques Hepatology Communications (http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/hep4.1029/full) et Oncotarget(http://www.impactjournals.com/oncotarget/index.php?journal=oncotarget&page=article&op=view&path[]=17162&author-preview=d8q), ont permis d’identifier 9 nouvelles molécules, appelées microARNs, capables de bloquer l’action de ces oncogènes et d’inhiber la croissance d’une tumeur du foie en laboratoire.

Les microARNs sont des petites molécules naturellement produites par les cellules de notre corps et dont la fonction biologique est d’empêcher une expression trop forte de certains gènes, comme ceux intervenant dans la prolifération des cellules. Nos résultats montrent que ces 9 microARNs sont présents dans les cellules tumorales de patients mais produits en quantité beaucoup plus faible que la normale, ce qui favorise une forte expression des oncogènes Glypican-3 et Bêta-caténine et le développement tumoral. La réintroduction de ces microARNs (en particulier miR-624-5p et miR-4510) dans les cellules tumorales du foie empêche l’action des oncogènes Glypican-3 et Bêta-caténine, inhibe la prolifération des cellules, entraîne leur mort et bloque la formation d’une tumeur chez l’embryon de poulet (voir couverture du volume d’Avril 2017 du Journal Hepatology Communications : http://aasldpubs.onlinelibrary.wiley.com/hub/issue/10.1002/hep4.v1.2/. Notre meilleur candidat, miR-4510, est efficace à la fois sur les cellules tumorales hépatiques de l’adulte et de l’enfant, et augmente l’activité du Sorafenib et du Cisplatine, deux agents chimiothérapeutiques utilisés en clinique dans le traitement respectif du carcinome hépatocellulaire et de l’hépatoblastome.

A ce stade, notre objectif est de confirmer l’effet thérapeutique de miR-4510, seul ou en association avec d’autres médicament (Sorafenib, Cisplatine), chez la souris et d’évaluer son innocuité (absence de toxicité) dans un animal entier. Pour cela, nous espérons établir un partenariat avec des industriels du médicament afin de fabriquer miR-4510 sous une forme injectable chez l’animal. Le chemin est donc encore long avant un transfert de ces microARNs vers les patients, mais ces premiers résultats sont encourageants et porteurs d’espoir pour les patients et leur famille."

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Projet sur les tumeurs du rein :

INSERM de BORDEAUX – Docteur Patrick Auguste

Compte-rendu du Dr Auguste - Décembre 2022 :

Analyse protéomique des tumeurs de Wilms de haut risque

"La tumeur de Wilms (ou néphroblastome) est la principale tumeur du rein chez l'enfant. Elle se développe à partir du rein en cours de formation et atteint 1 enfant sur 100.000, soit une centaine par an en France. Le taux de guérison est élevé mais dans 10% des cas, cette tumeur entraîne le décès du patient, essentiellement à cause de la présence de métastases. Enfin, les traitements à base de chimiothérapie et de radiothérapie sont lourds pour des enfants et sont souvent responsables de séquelles irréversibles et de handicaps à l’âge adulte.

Le but du projet est de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques pour mieux traiter les tumeurs de Wilms de haut risque, c'est-à-dire les tumeurs à fort risque d’entraîner le décès de l'enfant. Nous espérons également identifier des marqueurs moléculaires qui permettent d’identifier facilement ces tumeurs de haut risque par rapport aux lésions précancéreuses. Ces lésions précancéreuses sont difficiles à distinguer des tumeurs bien que leur traitement soit différent. Pour ce travail, nous avons commencé à identifier les protéines présentes uniquement dans les tumeurs de haut risque. Ces protéines seront par la suite étudiées et leur action en faveur de la tumeur bloquée par des inhibiteurs pharmacologiques.

Les premiers résultats de notre analyse des tumeurs de haut risque montrent une baisse de l’expression des collagènes, des protéines impliquées dans la composition du tissu de maintien au sein duquel les cellules tumorales se développent. Comme ces protéines sont diminuées dans les tumeurs de haut risque, nous pensons qu’elles freinent la croissance des cellules tumorales et par conséquent qu’elles constituent de nouvelles cibles thérapeutiques.

Du côté des cellules tumorales de Wilms, nous travaillons sur une protéine membranaire appelée DDR1 qui a une action anticancéreuse. C’est un récepteur des collagènes et comme eux il semble être diminué dans les tumeurs à haut risque. Nous avons donc émis l’hypothèse qu’une hausse de son expression pourrait inhiber le développement de ces tumeurs. Afin de le vérifier, l’expression de DDR1 a été augmentée dans les cellules de tumeur de Wilms. Nos résultats montrent très clairement que DDR1 inhibe fortement la prolifération et la mobilité des cellules tumorales. Dans leur ensemble ces résultats suggèrent que DDR1 pourrait bloquer, à la fois, le développement des tumeurs de haut risque mais aussi des métastases qui en découlent. Des études chez l’animal sont en cours pour confirmer ces résultats.

Grâce à ce travail financé par l’Association Aidons Marina, nous espérons identifier des marqueurs moléculaires spécifiques des tumeurs de Wilms à haut risque, ce qui aidera les médecins à mieux diagnostiquer les tumeurs susceptibles d’entrainer le décès des enfants. Nous espérons également identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de nouveaux médicaments susceptibles d’être utilisés à l’hôpital pour traiter efficacement les enfants souffrant de métastases, tout en limitant le nombre de rechute et les effets secondaires liés à la chimiothérapie ou à la radiothérapie. Un grand merci aux bénévoles et aux donateurs de l’association Aidons Marina pour leur soutien et leur générosité."

Figure : Schéma illustrant la comparaison entre les tumeurs de Wilms de haut risque et les lésions précancéreuses. Dans les tumeurs de haut risque en rouge, les protéines du tissu de maintien et la protéine DDR1 sont peu ou pas exprimées (+/-) par rapport aux lésions précancéreuses en vert (+++ ou ++). Ces résultats pourraient conduire à la découverte de nouveaux marqueurs moléculaires et de nouvelles cibles thérapeutiques pour lutter contre les tumeurs de Wilms à fort risque de décès pour les enfants.

 

L’aide de l’association Aidons Marina a conduit à une publication et aux deux présentations scientifiques suivantes :

-Majo, S and P. Auguste (2021). The Yin and Yang of Discoidin Domain Receptors (DDRs): Implications in Tumor Growth and Metastasis Development. Cancers 13, Issue 7, Article Number: 1725. DOI: 10.3390/cancers13071725.

-S. Majo (2021). Implication des collagènes et de leur récepteur à domaine discoïdine DDR1 dans le développement des cancers du rein adultes et pédiatriques. Thèse de l’Université de Bordeaux, supervisée par le Dr P. Auguste, 13 décembre 2021.

-S. Majo, A. Lacour, L. Challeat, E. Epinette, A. Rullier, V. Prouzt-Mauleon, A. Notz-Carrere, S. Ducassou, AA. Raymond, S. Di-Tommaso, A. L’Hermine-Coulomb and P. Auguste (2021). Role of collagens and their receptors in the development of Wilms tumors. 17ème journée du Cancéropôle Grand Sud-Ouest (17 au 19 Novembre 2021 - Carcassonne).

 

Etude moléculaire des tumeurs agressives des reins chez l'enfant

Communication - 2018

"Patrick Auguste, chercheur spécialiste des tumeurs rénales chez l’adulte, s’intéresse désormais au néphroblastome, aussi appelé tumeur de Wilm’s. Cette tumeur pédiatrique de l’abdomen, qui se développe de façon silencieuse à partir des cellules embryonnaires du rein, est souvent diagnostiquée à un stade avancé de la maladie et parfois métastatique, deux indicateurs de mauvais pronostic. Les traitements par chimiothérapie ou radiothérapie ne sont pas toujours efficaces et occasionnent souvent des pathologies supplémentaires comme un ralentissement de la croissance osseuse, des scolioses ou des altérations cardiaques.

Ce nouveau projet porté par l’équipe vise, tout d’abord, à établir de nouvelles lignées cellulaires de néphroblastome à partir de pièces tumorales fraichement prélevées chez des enfants opérés, sachant qu’à l’heure actuelle, une seule lignée est disponible en laboratoire. En parallèle, nous allons comparer le contenu en protéines des tumeurs les moins agressives avec celui des tumeurs les plus agressives et métastatiques. Ce travail permettra d’identifier les protéines jouant un rôle essentiel dans la formation des tumeurs de plus mauvais pronostic.

Ce nouveau projet se fera en partenariat étroit avec plusieurs chirurgiens, oncopédiatres et pathologistes des Centres Hospitaliers de Bordeaux, de Bilbao et de Séville à travers un réseau international associant La région Nouvelle-Aquitaine et l’Espagne.

A travers ce projet, Patrick Auguste espère identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et proposer de nouveaux médicaments pour traiter les enfants souffrant d'un néphroblastome agressif et métastastique."

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  Appareils financés par Aidons Marina au profit de l'INSERM de Bordeaux

Appareils Aidons Marina 2 JPEG

Septembre 2021 :

Bonne nouvelle : dépôt d'un brevet européen par l'équipe Mircade de l'INSERM de Bordeaux que nous soutenons financièrement depuis maintenant 8 ans !

Publication par le Dr Christophe Grosset, directeur de recherche de l'INSERM de Bordeaux :

"Bonnes nouvelles, en ce mois de Septembre en Or et de lutte contre les cancers de l'enfant, l’équipe Christophe MiRcadeÉquipe Mircade - Recherches sur les cancers de l'enfant. à l’Inserm de Bordeaux vient de déposer un brevet Européen visant à utiliser une nouvelle combinaison de médicaments pour lutter contre les tumeurs du foie et du tronc cérébral chez les enfants. Cette combinaison se compose d’un agent anti-cancéreux et d'un inhibiteur de synthèse de lipides. Je reviendrai vers vous très bientôt pour vous donner des nouvelles au sujet de ce brevet et de nos discussions avec des industriels du médicament. Au nom de toute l’équipe MIRCADE, je tiens à remercier les nombreuses associations et institutions qui nous ont soutenu dans ce projet :

Aidons Marina , Eva, pour la vie, Grandir sans cancer, Escape: Ensemble Solidaires contre les CAncers PEdiatriques, Sphères, Les Duchesses du Coeur, Association Pour Emma, Association 'Scott & Co' - Aide aux enfants malades, Association Cassandra ACCL, Les Récoltes de l'Espoir, Fondation Groupama, Groupama Centre Atlantique, La Ligue contre le cancer, Région Nouvelle-Aquitaine."

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6 janvier 2020

Lettre à AIDONS MARINA - Dr GROSSET, directeur de recherche INSERM de Bordeaux

"Nous sommes fiers des résultats déjà obtenus au cours des 4 dernières années (5 publications dans des journaux scientifiques majeurs, dont une sur les tumeurs du tronc cérébral ; un prix "poster" lors de la plus grande conférence internationale sur le sujet en 2018 ; un médicament - le Velcade - actuellement proposé à des enfants en rechute atteints d'un cancer du foie...).

Par votre aide et votre soutien, vous avez activement participé à ces avancées scientifiques et médicales. Alors bravo à vous et à tous les bénévoles de l'association Aidons Marina !

De nouveaux projets sont en cours de réalisation et apporteront aussi leur lot de connaissances scientifiques et de progrès thérapeutiques. J’espère donc que notre partenariat se poursuivra et qu’ensemble nous ferons reculer le nombre d'enfants qui décèdent d'un cancer.

Au nom de toute l’équipe INSERM de Bordeaux, je tenais à vous remercier à nouveau de votre confiance et d'avoir choisi de soutenir les travaux de recherche de notre équipe depuis maintenant 6 ans. Vous avez été parmi les premiers à le faire et nous vous en sommes extrêmement reconnaissants."

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Projet sur les ostéosarcomes :

 INSERM de LYON - au sein du Centre Léon Bérard – Docteur Max Piffoux

Compte-rendu du Dr Piffoux - octobre 2020 :

Les mimétiques de la restriction calorique dans l'ostéosarcome : 

Porteur du projet : Dr Max Piffoux et Coline Ducrot

Résumé du projet :

 Le projet a pour but :

-       De développer un modèle d’ostéosarcome chez la souris « adolescente »

-       De valider l’intérêt des mimétiques de la restriction calorique en combinaison à l’immunothérapie et la chimiothérapie dans ce modèle

-       Chercher des biomarqueurs prédictifs en histologie, cytométrie et métabolomique

-       Demander la désignation médicament orphelin par l’EMA et la FDA pour l’HC dans l’ostéosarcome pédiatrique

Etat d’avancement :

-       Le projet a été soumis au comité éthique et accepté en mars 2020.

-       Suite à la situation sanitaire COVID-19, le démarrage des expériences a dû être stoppé jusqu’à août 2020.

-       Entre temps, les lignées cellulaires que nous allons injecter chez la souris ont été dans un premier temps certifiées par Charles River international, étape nécessaire pour l'entrée dans l'animalerie.

-       Depuis septembre nous avons testé le fait que les molécules d’intérêt sont bien solubles dans l'eau et que leur addition dans l'eau de boisson est bien tolérée par les souris.

La première phase de développement du modèle avec administration cellules tumorales en para-tibial et suivi de progression tumorale a démarré, la prise en main du modèle est en cours.